Je reconnais que les français sont forts dans l'art de l"éloge. Deux jours de visite d'Emmanuel Macron et beaucoup de bonnes choses ont été dites dont l'appui palpable au régime tunisien... d'autant plus qu'ils ont ignoré l'ancien président marzouki qui passe pour un inconnu à l'échelle internationale et qui était réfugié chez eux de longues années. Notre président Béji Caid Sebsi est encensé par beaucoup car sa gestion des affaires est parfaite. Plaire aux tunisiens et confiance bilatérale, se trouver des alliés n'est pas de refus. Mieux comprendre le son de cloche de cette visite car la France est frustrée par l'incapacité de l'Europe à empêcher l'immigration clandestine et demande carrément de jouer un rôle à la Tunisie.
La visite du président français a donc aussi ses répercussions sur la scène politique intérieure, l'autre perdant de l'entente des deux présidents est le jeune chef du gouvernement youssef chahed qui dit renoncer aux présidentielles de 2019 mais qui a affolé les paris en se gardant de se laisser-aller dans les bras du nidaa tounes et qui voulait apparaître comme rassembleur avec le parti nahdha. Notre premier ministre semble dépassé par les événements, sans doute écœuré par les protestations sociales qu'il a attribué à ses anciens amis du front populaire.
Ensuite, les français ne cachent pas leur enthousiasme par la déstabilisation que vit la nébuleuse AQMI et les multiples défections qu'elle connait. La présence militaire française dans les pays du sahel lui permet de constater que la Tunisie s'est brusquement refermée au visage des terroristes de AQMI avec un retour à la paix en 2016 et le redoublement des efforts de lutte anti-terroriste par la suite. Al-Zawahiri oubliant de mentionner la Tunisie comme cible d'attaques terroristes n'était que la preuve des stratagèmes qui visent notre pays.
L'aide économiqie apportée par la France est en réalité la bienvenue surtout que la Tunisie recèle des opportunités indéniables en matière d'investissement et la stabilité qui se prolonge laisse entrevoir un réservoir de croissance qu'il faut exploiter par des promoteurs locaux ou étrangers. L'engagement de la France ne date pas d'aujourd'hui, mais la politique européenne de split des cerveaux locaux (notamment en provenance des pays arabes) fait qu'il y a un déséquilibre du capital humain et la Tunisie est également touchée. De l'emploi et aussi de l'éducation que proposent les français à la jeunesse tunisienne balayée chroniquement par un rêve d'évasion fragile et chimérique.
Enfin, l'amitié franco-tunisienne a été illustrée par Emmanuel Macron avec un selfie en compagnie de Béji Caid Sebsi et l'idée montre la créativité mais aussi la curiosité de la jeunesse qui se met au service de son pays, incarnée par Macron.
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