Les tunisiens assistent depuis l’assassinat
de feu mohamed Brahmi à la plus grosse cacophonie politique de l’histoire du
pays. Cette cacophonie a des conséquences très négatives et les pertes au
niveau économique se chiffrent par milliards. Entre un gouvernement qui refuse
de plier et une opposition incapable de se faire entendre, le pays vit au
rythme des mauvaises nouvelles : nouvelles taxes, dégringolade du dinar,
difficultés budgétaires…etc
Pendant ce
temps là, le gouvernement feint de trouver des solutions démocratiques pour
dégoupiller une crise comme l’instauration de nouvelles dispositions pour
accélrer le travail au sein de l’ANC, rapidement abondonnées car n’est pas du
gout des alliés d’ennahdha. Mais le désarroi est palpable dans les rangs de la
majorité qui a délégué à Rached Ghannouchi le soin de remettre à flots la troika
totalement déboussolée par la rupture avec l’opinion publique sur des questions
d’intérêt général.
L’équipe
dirigeante au sein du gouvernement croit cependant encore à la légitimité de
son élection et entend ne pas abondonner le navire en pleine mer. Après avoir
refusé de fixé une date des fins des travaux de l’assemblée constituante,
ennahdha et ses alliés ont trahi le vote légitime qu’ils ont obtenu de manière
transparente.
Aujourd’hui,
L’initiative du quartet (composé de l’UGTT, UTICA, LTDH et l’ordre des avocats)
a échoué en dépit des tentatives et un tel évènnement ne fera qu’enfoncer la
troika dans son isolement. Ennahdha a totalement échoué dans l’exercice du
pouvoir et surtout à montrer qu’elle reste une force qui agit en faveur de la
démocratie et du consensus. Le parti de Rached Ghannouchi n’est plus donc une
force politique incontournable et certaines voix dissonnantes commencent à se
faire entendre via des démissions en masse au sein du parti.
Le pouvoir
est devenu obseléte en Tunisie par sa propre gestion catastrophique et sa défaite
aux prochaines élections ne sera qu’une formalité.