jeudi 17 janvier 2013

Le remaniement du gouvernement est aveu d'impuissance...


Des mois que la tête du gouvernement  annonce un remaniement touchant plusieurs portefeuilles y compris les ministères régaliens. Ce remaniement vient d’être repoussé après le 20 Janvier en raison de désaccords persistants au sein de la troïka. Mais en fait, pourquoi  ce remaniement ?
Le remaniement au sein de la troïka est dû principalement à l’incapacité du gouvernement à faire face aux malaises grandissants au sein de la population. D’abord, il a fallu plusieurs semaines pour la constitution d’un gouvernement comprenant plus de 50 ministres et secrétaires d’états ainsi que l’attribution des postes de chef d’état à Moncef Marzouki, premier ministre à Mohamed Jebali et président de l’assemblée constituante à Mustapha Ben Jaafar.  Ce long moment démocratique de répartition des rôles au sein du pouvoir, a été très fastidieux pour la population désireuse de retrouver un niveau de vie correct : meilleure répartition des richesses et moins de chômage.
Le gouvernement mis sur les rails, le pays semblait respirer. De nombreuses aides étrangères arrivent ce qui permet au pays de rester à flot économiquement. Malheureusement, à ce moment-là, ce sont les démonstrations salafistes qui perturbent la vie des citoyens. Par leurs violences et leurs revendications totalement étrangères aux revendications populaires. Le gouvernement n’y prêtera pas son attention se contentant de critiquer ces apparitions en constatant que les salafistes font partie de la « famille » islamiste. Cette méconnaissance de la réprobation des tunisiens pour le salafisme explique entre autres les insuffisances sécuritaires du gouvernement.
Après une saison touristique jugée « bonne «  par les observateurs économiques, les problèmes commencent. La rentrée scolaire passée, une crise alimentaire inédite, en Tunisie, fait son apparition : Il n’y a plus de lait dans les magasins. Le gouvernement incapable de prévoir cette pénurie, met un mois avant de réagir par l’importation du lait slovène puis turque.
Peu avant cette crise, les tunisiens sont surpris de voir l’ambassade des États-Unis d’Amérique attaquée et dévastée par des hordes de barbus qui ont surpris les forces de sécurité postées devant l’ambassade en passant par derrière. Cette attaque ne manquait de contenancer le citoyen ordinaire et mit en exergue le laxisme sécuritaire du gouvernement.
En plus, beaucoup de citoyens ont ressenti beaucoup de déceptions quant aux frasques de plusieurs ministres dont Rafik Abdessalem, et le comportement violent des ligues de protection de la révolution (LPR) qui apparaissent comme le vrai bras armé d’Ennahdha.
Finalement, qu’en sera-t-il après le remaniement ? Une fois retouchée, l’équipe dirigeante devra veiller à l’achèvement de la constitution et la tenue des élections législatives et présidentielles.  Même avec un taux de croissance économique de 4.5% 50 à prix courants)  la sécurité des tunisiens doit être placée également comme priorité absolue face aux développements de la guerre contre le terrorisme en Afrique du Nord, mais Dieu merci la Tunisie est en sécurité.

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