Des mois que
la tête du gouvernement annonce un
remaniement touchant plusieurs portefeuilles y compris les ministères
régaliens. Ce remaniement vient d’être repoussé après le 20 Janvier en raison
de désaccords persistants au sein de la troïka. Mais en fait, pourquoi ce remaniement ?
Le
remaniement au sein de la troïka est dû principalement à l’incapacité du
gouvernement à faire face aux malaises grandissants au sein de la population.
D’abord, il a fallu plusieurs semaines pour la constitution d’un gouvernement
comprenant plus de 50 ministres et secrétaires d’états ainsi que l’attribution
des postes de chef d’état à Moncef Marzouki, premier ministre à Mohamed Jebali
et président de l’assemblée constituante à Mustapha Ben Jaafar. Ce long moment démocratique de répartition
des rôles au sein du pouvoir, a été très fastidieux pour la population
désireuse de retrouver un niveau de vie correct : meilleure répartition
des richesses et moins de chômage.
Le
gouvernement mis sur les rails, le pays semblait respirer. De nombreuses aides
étrangères arrivent ce qui permet au pays de rester à flot économiquement. Malheureusement,
à ce moment-là, ce sont les démonstrations salafistes qui perturbent la vie des
citoyens. Par leurs violences et leurs revendications totalement étrangères aux
revendications populaires. Le gouvernement n’y prêtera pas son attention se
contentant de critiquer ces apparitions en constatant que les salafistes font
partie de la « famille » islamiste. Cette méconnaissance de la
réprobation des tunisiens pour le salafisme explique entre autres les insuffisances
sécuritaires du gouvernement.
Après une
saison touristique jugée « bonne « par les observateurs économiques,
les problèmes commencent. La rentrée scolaire passée, une crise alimentaire
inédite, en Tunisie, fait son apparition : Il n’y a plus de lait dans les
magasins. Le gouvernement incapable de prévoir cette pénurie, met un mois avant
de réagir par l’importation du lait slovène puis turque.
Peu avant
cette crise, les tunisiens sont surpris de voir l’ambassade des États-Unis d’Amérique
attaquée et dévastée par des hordes de barbus qui ont surpris les forces de
sécurité postées devant l’ambassade en passant par derrière. Cette attaque ne
manquait de contenancer le citoyen ordinaire et mit en exergue le laxisme
sécuritaire du gouvernement.
En plus,
beaucoup de citoyens ont ressenti beaucoup de déceptions quant aux frasques de
plusieurs ministres dont Rafik Abdessalem, et le comportement violent des
ligues de protection de la révolution (LPR) qui apparaissent comme le vrai bras
armé d’Ennahdha.
Finalement,
qu’en sera-t-il après le remaniement ? Une fois retouchée, l’équipe
dirigeante devra veiller à l’achèvement de la constitution et la tenue des
élections législatives et présidentielles. Même avec un taux de croissance économique de
4.5% 50 à prix courants) la sécurité des
tunisiens doit être placée également comme priorité absolue face aux
développements de la guerre contre le terrorisme en Afrique du Nord, mais Dieu
merci la Tunisie est en sécurité.
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