vendredi 18 janvier 2013

Comment tu sais que tu vis en banlieue en Tunisie ?


Après qu’une révolution ait eu lieu en Tunisie, toute l’attention des politiques comme des opérateurs économiques et publics s’est portée vers les régions intérieures du pays qui souffrent d’un déficit chronique de développement. Les protestations des citoyens de ces régions montrent le degré de désespérance dans ces territoires. Mais malheureusement, le mal de la marginalisation atteint aussi les banlieues des grandes villes et de la capitale.  
Quelques fois même, le citoyen tunisien se demande quelle malchance a fait qu’il se retrouve dans une banlieue déshéritée de Tunis ?
Qui pourrait se douter que la révolution tunisienne a aussi eu lieu dans les banlieues des grandes villes tant la qualité de la ville y est médiocre. L’état des lieux est alarmant tant les carences sont criantes à tous les niveaux : infrastructures, transport, santé… tout manque !
Prenez l’exemple d’un gouvernorat comme l’Ariana, un simple déplacement entre le centre de l’Ariana et cité al-Intilaqa peut vous prendre 2 heures ! Il vous serait plus aisé de vous rendre à Sousse, même en train. Ne parlons pas d’un bus qui fait la desserte entre les deux localités, le 514 de la SNT qui est toujours bondé, personne n’ignore que prendre le bus à Tunis en heure de pointe rappelle l’enfer tant les gens sont entassés les uns sur les autres.
Supposons que pour échapper à l’enfer des transports en commun, vous achetiez une voiture car vous avez économisé de l’argent gagné sainement ? L’état des routes et des chaussées est catastrophique tant pour les automobilistes que les piétons ! Certains quartiers pourtant prétendument viabilisés ressemblent à une mare de boue chaque fois qu’il pleut.
Pour ce qui est de la santé, plusieurs incidents se sont multipliés dans les hôpitaux pourtant jouissant d’une certaine reconnaissance pour la qualité du service. Cela est symptomatique de l’exaspération des citoyens face aux difficultés du quotidien ; chômage, précarité, pauvreté… De tels cris d’alarme ne doivent pas rester inécoutés !!!
Tant de carences ajoutées  au stress du quotidien dans le travail, les occupations familiales et les responsabilités, font que vivre en banlieue est une vraie sinécure pour des citoyens hagards devant le spectacle pitoyable des hommes politiques soucieux d’occuper une chaise au parlement ou dans un ministère que de servir leur pays. A bon entendeur, Salut !

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